Séminaire de Mexico – Mai 2002
Le séminaire s’est tenu dans le centre de Mexico, au dernier étage d’un immeuble en comportant six, un centre de congrès situé un peu à l’ouest du parc Alameda. Nous avons commencé vendredi en apprenant une nouvelle version de « Pister l’Energie », guidée par Aerin Alexander. Toujours pleine d’une énergie très exubérante, elle était même encore plus animée qu’à l’accoutumée. Son énergie semblait être primordiale pour que le séminaire se déroule.
Il y eut une conférence pour ouvrir le séminaire, incluant une explication des concepts basiques sur l’énergie, les centres vitaux, la redistribution d’énergie vers ces centres, le point d’assemblage, etc. La version de la passe « Pister l’Energie » enseignée à ce séminaire mit l’accent sur les pieds et les jambes – il n’y avait pas de mouvements de bras, tout se faisait avec les pieds, les jambes, et les yeux. Les instructeurs prirent en compte le grand nombre de nouveaux praticiens étant présents pour leur premier séminaire, et les remercièrent de leur présence. Ce sont les nouveaux praticiens qui apportent la nouvelle énergie et la fraîcheur au groupe entier des praticiens.
Samedi matin, nous avons continué à apprendre « Pister l’Energie », ainsi qu’une nouvelle version de « La Respiration des Voyants » (J’ai oublié le nom de la nouvelle version). Gavin donna une conférence sur le thème de traquer et du besoin d’être conscient de notre niveau d’énergie ou de notre disponibilité énergétique à tout moment. Il commença par se référer au rêve sorcier, disant qu’il n’y a aucun moyen de rêver comme les voyants le font avant d’avoir accumuler de l’énergie en restreignant sa dispersion dans notre vie quotidienne. Il lut les trois premiers principes de traquer de « La Roue du Temps » : choisir notre champs de bataille, écarter tout ce qui n’est pas nécessaire, et toujours être prêt à livrer notre dernière bataille. Il relata que ces trois points étaient nécessaires pour être conscient de notre propre condition énergétique, afin d’éviter d’entrer dans une « bataille » (une interaction, un projet, une activité) à un moment ou dans un endroit où nous n’avons pas suffisamment d’énergie pour la mener à bien.
Il raconta l’histoire suivante : Un jour, on leur demanda, à lui et à d’autres apprentis, de nettoyer le grenier de la maison de Florinda. Gavin, en bon Allemand, sentait qu’il était particulièrement bien placé pour planifier et diriger l’effort du groupe. Cependant, le groupe sembla ignorer ses suggestions et son offre de tout diriger, et procéda de façon différente. A la fin du boulot, ils avaient tout nettoyé, mais Gavin repéra un paquet de saletés au bord du grenier. La construction de la maison était typique des Etats-Unis : des chevrons de bois avec des feuilles de roche clouées aux chevrons du dessous. Le revêtement en roche ne pouvait supporter plus de poids, il fallait donc marcher sur les chevrons, en s’équilibrant avec prudence, afin d’éviter de traverser le plafond. Alors que Gavin s’approchait du tas de déchets, il dut se pencher en avant et étendre son corps pour l’atteindre. Soudain, il perdit l’équilibre et marcha sur le revêtement qui céda ; il tomba à travers celui-ci. Il attrapa des chevrons de bois avec ses bras et vint finir sa course, accroché aux chevrons par les jambes et la ceinture, le haut du corps se balançant à travers le plafond de la chambre à coucher de Florinda. Florinda et Taisha étaient dans la chambre à ce moment ; elles le dévisagèrent simplement avec la bouche ouverte. Après l’avoir aidé à descendre, Florinda renvoya Gavin chez lui pour qu’il se repose et se lave, en lui disant de ne pas s’inquiéter pour les dégâts.
Le jour suivant, Florinda eut une conversation avec lui. Elle le questionna à propos de son état énergétique de l’après-midi là, incluant sa réaction lorsque ses recommandations et son envie de diriger avaient été ignorées par les autres apprentis au cours du projet de nettoyage. Elle conclut : « Gavin, tu n’avais tout simplement pas l’énergie pour tenter ta dernière manoeuvre. Tu aurais du être conscient de ton énergie, ainsi tu aurais su si oui ou non tu pouvais entrer dans la bataille suivante. Tu dois devenir un comptable de ton énergie. »
Nous avons pratiqué une nouvelle version de « Cartographier le corps », en manipulant les pieds avec la conscience de l’énergie qui s’y trouve – notre meilleure énergie.
Il y eut plusieurs conférences durant lesquelles Aerin, Nyei, Miles et Gavin répondirent aux questions et firent des commentaires. Durant l’une de ces sessions, ils parlèrent de la tendance qu’a l’homme moderne d’assigner des nombres à tout. Les voyants utilisent les outils disponibles pour pister l’énergie – un des outils qu’ils peuvent utiliser est cette concentration que nous employons pour compter et pour les nombres. On nous demanda d’examiner notre niveau d’énergie à ce moment et d’attribuer un pourcentage allant de 1 à 100 pour décrire notre niveau actuel d’énergie. Puis, on nous demanda d’examiner où nos pensées et notre esprit étaient à ce moment. Finalement, nous avons fait l’inventaire de notre corps : comment on se sentait, comment étaient certaines parties, tendues ou douloureuses, comment était notre respiration, etc. C’est un exercice que nous fîmes un certain nombre de fois au cours du séminaire. On nous demanda également d’examiner ce qui aurait pu expliquer les augmentations et les chutes de notre énergie au fil du temps – qu’est-ce que nous nous disions à nous-même ?
Aerin raconta une histoire où elle avait projeté d’aller au restaurant pour y rencontrer quatre de ses amis afin de discuter d’un projet. Au restaurant, ses quatre amis arrivèrent ensemble, elle était la seule qui était arrivée toute seule. La rencontre devint horrible – elle se retrouva à refuser à peu près tout ce que les autres proposaient. Plus tard, le nagual la questionna à propose de la rencontre. En entendant son compte-rendu, il lui dit qu’elle n’avait pas d’énergie pour l’interaction. Pourquoi ? Parce que son dialogue intérieur était : « Eux quatre sont arrivés ensemble, ils ont du être ensemble avant, sans moi – ils m’ont mis à l’écart. » La plupart de nos pertes d’énergie viennent de notre importance personnelle, de notre sentiment d’avoir été blessé par un coup porté à cette même importance personnelle : Ils ne m’aiment pas, ils ne m’apprécient pas, ils ne font pas attention à mes sentiments, ils me laissent tomber.
Au cours d’une session de questions-réponses, le samedi soir, Aerin demanda à des praticiens de décrire leur état énergétique du moment. Une praticienne répondit que le sien était très bas à cause d’une situation difficile à laquelle elle faisait face à son travail. Aerin et Nyei suggérèrent que ni elles ni personne ne pouvaient lui dire quel était le meilleur moyen de gérer cette situation, mais qu’elle pouvait trouver la meilleure solution elle-même, si elle pouvait devenir consciente de où son énergie était à chaque moment, et consciente de ce qu’elle se disait à elle-même qui pourrait provoquer une élévation ou une chute de son énergie. Et la seule façon de devenir conscient de cela est dans le moment présent : Prendre note de mon énergie maintenant, où sont mes pensées, et qu’est-ce qui se passe avec mon corps maintenant ? On nous demanda de faire ce type de compte-rendu dans nos carnets de bord, plusieurs fois par jour, puis de les relire tous après un mois pour voir ce que nous pouvions découvrir.
La session du samedi soir se termina par une pratique spéciale de « Pister l’Energie ». Trois percussionnistes montèrent sur scène et jouèrent alors que nous faisions les passes, laissant le rythme nous souffler les changements de direction, et finalement, chacun fit son fragment préféré de la passe dans différentes directions.
Dimanche, Miles parla de la relation entre nos corps d’énergie et l’énergie de la Terre : tous les filaments d’énergie dans notre corps existent aussi dans les filaments énergétiques de la Terre, et l’alignement de nos filaments d’énergie avec ceux de la Terre est important.
Une fois, le nagual demanda à Miles de devenir conscient de la direction à laquelle il faisait face durant la journée. Miles nous montra une petite boussole qu’il avait achetée pour l’aider à s’orienter. La chaise sur laquelle nous nous asseyons dans une pièce, la direction dans laquelle nous faisons une passe magique, sont importantes pour notre alignement optimal avec l’énergie de la Terre. Il n’y a pas une seule direction optimale pour chacun, ni une même direction optimale pour la même personne tout le temps : la direction du meilleur alignement change et doit être ressenti selon le moment.
Miles nous a lu un long extrait du premier livre de Castaneda, L’Herbe du Diable et la Petite Fumée, décrivant l’effort qu’entreprend Castaneda pour trouver la « bonne place », pour s’asseoir ou se reposer en face de la maison de don Juan. Le passage mentionne le besoin d’utiliser les yeux, mais pas de façon directe ou visuelle.
Puis nous avons pratiquées les passes un certain nombre de fois dans différentes directions, en cherchant à ressentir une différence dans comment nous nous sentions. Nous avons aussi pratiqué s’asseoir et s’allonger avec les yeux à moitié fermés : une contemplation « douce ».
Dimanche après-midi, nous avons pratiqué la passe de « La Folie Contrôlée » – d’abord par deux, puis en groupes de quatre. La passe évoque les variétés de nos interactions avec les autres dans le contexte d’être entouré par l’Infini et de lui faire face. Pour finir le séminaire, nous avons fait la passe avec la musique d’Augustin Lara : « Rival ». Le nagual sentait que l’air de piano de Lara parlait directement à nos centres d’énergie. Et affronter un « rivale » en étant conscient de notre propre énergie, qui conduit à laisser tomber notre dialogue intérieur basé sur l’importance personnelle, peut faire éclore un nouveau point de vue – le rival devient quelque chose d’autre, quelque chose d’exquis.
Pour moi, l’effet le plus puissant qui suivit le séminaire fut le sentiment d’être responsable de comment je perçois le monde, et être responsable de la finalité de mes décisions – il n’est plus possible d’agir simplement pour apaiser les autres ou pour suivre le chemin le plus commode, ou le chemin qui offre le moins de résistance. La vieille habitude de prendre chaque décision de manière à garder le plus d’options ouvertes ne fonctionne plus, car je n’ai plus envie de répéter ou de reporter à plus tard quoi que ce soit. La blague que j’avais l’habitude de faire dans un bureau où je travaillais était : « Bien sûr, je vais déjeuner avec toi, à moins que j’ai une meilleure offre. »
Mais maintenant cela semble plus clair en quelque sorte, plus évident, que je ne peux pas prendre mes décisions avec de la réserve, et toujours refuser de m’engager pleinement parce que quelque chose de mieux va peut-être m’arriver. Au moins, je sais que lorsque j’assume la pleine responsabilité d’une décision, en essayant de ressentir sa finalité, mon niveau d’énergie est en nette augmentation.
Notes d'un praticien
Le séminaire s’est tenu dans le centre de Mexico, au dernier étage d’un immeuble en comportant six, un centre de congrès situé un peu à l’ouest du parc Alameda. Nous avons commencé vendredi en apprenant une nouvelle version de « Pister l’Energie », guidée par Aerin Alexander. Toujours pleine d’une énergie très exubérante, elle était même encore plus animée qu’à l’accoutumée. Son énergie semblait être primordiale pour que le séminaire se déroule.
Il y eut une conférence pour ouvrir le séminaire, incluant une explication des concepts basiques sur l’énergie, les centres vitaux, la redistribution d’énergie vers ces centres, le point d’assemblage, etc. La version de la passe « Pister l’Energie » enseignée à ce séminaire mit l’accent sur les pieds et les jambes – il n’y avait pas de mouvements de bras, tout se faisait avec les pieds, les jambes, et les yeux. Les instructeurs prirent en compte le grand nombre de nouveaux praticiens étant présents pour leur premier séminaire, et les remercièrent de leur présence. Ce sont les nouveaux praticiens qui apportent la nouvelle énergie et la fraîcheur au groupe entier des praticiens.
Samedi matin, nous avons continué à apprendre « Pister l’Energie », ainsi qu’une nouvelle version de « La Respiration des Voyants » (J’ai oublié le nom de la nouvelle version). Gavin donna une conférence sur le thème de traquer et du besoin d’être conscient de notre niveau d’énergie ou de notre disponibilité énergétique à tout moment. Il commença par se référer au rêve sorcier, disant qu’il n’y a aucun moyen de rêver comme les voyants le font avant d’avoir accumuler de l’énergie en restreignant sa dispersion dans notre vie quotidienne. Il lut les trois premiers principes de traquer de « La Roue du Temps » : choisir notre champs de bataille, écarter tout ce qui n’est pas nécessaire, et toujours être prêt à livrer notre dernière bataille. Il relata que ces trois points étaient nécessaires pour être conscient de notre propre condition énergétique, afin d’éviter d’entrer dans une « bataille » (une interaction, un projet, une activité) à un moment ou dans un endroit où nous n’avons pas suffisamment d’énergie pour la mener à bien.
Il raconta l’histoire suivante : Un jour, on leur demanda, à lui et à d’autres apprentis, de nettoyer le grenier de la maison de Florinda. Gavin, en bon Allemand, sentait qu’il était particulièrement bien placé pour planifier et diriger l’effort du groupe. Cependant, le groupe sembla ignorer ses suggestions et son offre de tout diriger, et procéda de façon différente. A la fin du boulot, ils avaient tout nettoyé, mais Gavin repéra un paquet de saletés au bord du grenier. La construction de la maison était typique des Etats-Unis : des chevrons de bois avec des feuilles de roche clouées aux chevrons du dessous. Le revêtement en roche ne pouvait supporter plus de poids, il fallait donc marcher sur les chevrons, en s’équilibrant avec prudence, afin d’éviter de traverser le plafond. Alors que Gavin s’approchait du tas de déchets, il dut se pencher en avant et étendre son corps pour l’atteindre. Soudain, il perdit l’équilibre et marcha sur le revêtement qui céda ; il tomba à travers celui-ci. Il attrapa des chevrons de bois avec ses bras et vint finir sa course, accroché aux chevrons par les jambes et la ceinture, le haut du corps se balançant à travers le plafond de la chambre à coucher de Florinda. Florinda et Taisha étaient dans la chambre à ce moment ; elles le dévisagèrent simplement avec la bouche ouverte. Après l’avoir aidé à descendre, Florinda renvoya Gavin chez lui pour qu’il se repose et se lave, en lui disant de ne pas s’inquiéter pour les dégâts.
Le jour suivant, Florinda eut une conversation avec lui. Elle le questionna à propos de son état énergétique de l’après-midi là, incluant sa réaction lorsque ses recommandations et son envie de diriger avaient été ignorées par les autres apprentis au cours du projet de nettoyage. Elle conclut : « Gavin, tu n’avais tout simplement pas l’énergie pour tenter ta dernière manoeuvre. Tu aurais du être conscient de ton énergie, ainsi tu aurais su si oui ou non tu pouvais entrer dans la bataille suivante. Tu dois devenir un comptable de ton énergie. »
Nous avons pratiqué une nouvelle version de « Cartographier le corps », en manipulant les pieds avec la conscience de l’énergie qui s’y trouve – notre meilleure énergie.
Il y eut plusieurs conférences durant lesquelles Aerin, Nyei, Miles et Gavin répondirent aux questions et firent des commentaires. Durant l’une de ces sessions, ils parlèrent de la tendance qu’a l’homme moderne d’assigner des nombres à tout. Les voyants utilisent les outils disponibles pour pister l’énergie – un des outils qu’ils peuvent utiliser est cette concentration que nous employons pour compter et pour les nombres. On nous demanda d’examiner notre niveau d’énergie à ce moment et d’attribuer un pourcentage allant de 1 à 100 pour décrire notre niveau actuel d’énergie. Puis, on nous demanda d’examiner où nos pensées et notre esprit étaient à ce moment. Finalement, nous avons fait l’inventaire de notre corps : comment on se sentait, comment étaient certaines parties, tendues ou douloureuses, comment était notre respiration, etc. C’est un exercice que nous fîmes un certain nombre de fois au cours du séminaire. On nous demanda également d’examiner ce qui aurait pu expliquer les augmentations et les chutes de notre énergie au fil du temps – qu’est-ce que nous nous disions à nous-même ?
Aerin raconta une histoire où elle avait projeté d’aller au restaurant pour y rencontrer quatre de ses amis afin de discuter d’un projet. Au restaurant, ses quatre amis arrivèrent ensemble, elle était la seule qui était arrivée toute seule. La rencontre devint horrible – elle se retrouva à refuser à peu près tout ce que les autres proposaient. Plus tard, le nagual la questionna à propose de la rencontre. En entendant son compte-rendu, il lui dit qu’elle n’avait pas d’énergie pour l’interaction. Pourquoi ? Parce que son dialogue intérieur était : « Eux quatre sont arrivés ensemble, ils ont du être ensemble avant, sans moi – ils m’ont mis à l’écart. » La plupart de nos pertes d’énergie viennent de notre importance personnelle, de notre sentiment d’avoir été blessé par un coup porté à cette même importance personnelle : Ils ne m’aiment pas, ils ne m’apprécient pas, ils ne font pas attention à mes sentiments, ils me laissent tomber.
Au cours d’une session de questions-réponses, le samedi soir, Aerin demanda à des praticiens de décrire leur état énergétique du moment. Une praticienne répondit que le sien était très bas à cause d’une situation difficile à laquelle elle faisait face à son travail. Aerin et Nyei suggérèrent que ni elles ni personne ne pouvaient lui dire quel était le meilleur moyen de gérer cette situation, mais qu’elle pouvait trouver la meilleure solution elle-même, si elle pouvait devenir consciente de où son énergie était à chaque moment, et consciente de ce qu’elle se disait à elle-même qui pourrait provoquer une élévation ou une chute de son énergie. Et la seule façon de devenir conscient de cela est dans le moment présent : Prendre note de mon énergie maintenant, où sont mes pensées, et qu’est-ce qui se passe avec mon corps maintenant ? On nous demanda de faire ce type de compte-rendu dans nos carnets de bord, plusieurs fois par jour, puis de les relire tous après un mois pour voir ce que nous pouvions découvrir.
La session du samedi soir se termina par une pratique spéciale de « Pister l’Energie ». Trois percussionnistes montèrent sur scène et jouèrent alors que nous faisions les passes, laissant le rythme nous souffler les changements de direction, et finalement, chacun fit son fragment préféré de la passe dans différentes directions.
Dimanche, Miles parla de la relation entre nos corps d’énergie et l’énergie de la Terre : tous les filaments d’énergie dans notre corps existent aussi dans les filaments énergétiques de la Terre, et l’alignement de nos filaments d’énergie avec ceux de la Terre est important.
Une fois, le nagual demanda à Miles de devenir conscient de la direction à laquelle il faisait face durant la journée. Miles nous montra une petite boussole qu’il avait achetée pour l’aider à s’orienter. La chaise sur laquelle nous nous asseyons dans une pièce, la direction dans laquelle nous faisons une passe magique, sont importantes pour notre alignement optimal avec l’énergie de la Terre. Il n’y a pas une seule direction optimale pour chacun, ni une même direction optimale pour la même personne tout le temps : la direction du meilleur alignement change et doit être ressenti selon le moment.
Miles nous a lu un long extrait du premier livre de Castaneda, L’Herbe du Diable et la Petite Fumée, décrivant l’effort qu’entreprend Castaneda pour trouver la « bonne place », pour s’asseoir ou se reposer en face de la maison de don Juan. Le passage mentionne le besoin d’utiliser les yeux, mais pas de façon directe ou visuelle.
Puis nous avons pratiquées les passes un certain nombre de fois dans différentes directions, en cherchant à ressentir une différence dans comment nous nous sentions. Nous avons aussi pratiqué s’asseoir et s’allonger avec les yeux à moitié fermés : une contemplation « douce ».
Dimanche après-midi, nous avons pratiqué la passe de « La Folie Contrôlée » – d’abord par deux, puis en groupes de quatre. La passe évoque les variétés de nos interactions avec les autres dans le contexte d’être entouré par l’Infini et de lui faire face. Pour finir le séminaire, nous avons fait la passe avec la musique d’Augustin Lara : « Rival ». Le nagual sentait que l’air de piano de Lara parlait directement à nos centres d’énergie. Et affronter un « rivale » en étant conscient de notre propre énergie, qui conduit à laisser tomber notre dialogue intérieur basé sur l’importance personnelle, peut faire éclore un nouveau point de vue – le rival devient quelque chose d’autre, quelque chose d’exquis.
Pour moi, l’effet le plus puissant qui suivit le séminaire fut le sentiment d’être responsable de comment je perçois le monde, et être responsable de la finalité de mes décisions – il n’est plus possible d’agir simplement pour apaiser les autres ou pour suivre le chemin le plus commode, ou le chemin qui offre le moins de résistance. La vieille habitude de prendre chaque décision de manière à garder le plus d’options ouvertes ne fonctionne plus, car je n’ai plus envie de répéter ou de reporter à plus tard quoi que ce soit. La blague que j’avais l’habitude de faire dans un bureau où je travaillais était : « Bien sûr, je vais déjeuner avec toi, à moins que j’ai une meilleure offre. »
Mais maintenant cela semble plus clair en quelque sorte, plus évident, que je ne peux pas prendre mes décisions avec de la réserve, et toujours refuser de m’engager pleinement parce que quelque chose de mieux va peut-être m’arriver. Au moins, je sais que lorsque j’assume la pleine responsabilité d’une décision, en essayant de ressentir sa finalité, mon niveau d’énergie est en nette augmentation.
Notes d'un praticien